L’admission des femmes au vote n’est plus qu’une question de temps. Qui aurait cru, sous Louis XVI, alors que les paysans n’étaient encore que « ces sortes d’animaux farouches » dont parle La Bruyère, qu’ils seraient un jour, par le suffrage universel, les véritables souverains du pays ? Ne jetons pas la pierre à Mlle Hubertine Auclert, les idées qu’elle défend feront leur chemin.
pour réclamer le suffrage des femmes
« Étant donné que non seulement les intérêts des femmes mais tous les intérêts français sont gravement compromis par l’absence des femmes de la législature.
Étant donné que, conciliatrices et pacificatrices par excellence, les femmes rendront possibles sans révolutions les réformes sociales, dès qu’elles participeront à la vie publique.
Étant donné, d’autre part, que les femmes, contribuables et responsables, sont des ayants-droit qui doivent de concert avec les hommes, administrer les fonds publics, faire les lois.
Nous vous prions, Messieurs les députés, de bien vouloir réformer la loi électorale de manière qu’elle confère
aux femmes les droits politiques : vote et éligibilité. »