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LA FEMME DANS LA COMMUNE


En constatant que dans la commune les hommes souvent sacrifient au superflu, l’indispensable, on se demande s’il ne serait point sage de faire s’appliquer tout l’effort humain à l’administration publique ; et, si ce n’est pas se montrer ennemi de son propre bien-être que de tenir éloignées du gouvernement, du bourg ou de la ville, les femmes qui sont particulièrement aptes à s’ingénier et à prévoir.

Quant à propos d’adjudications de fournitures d’ustensiles ou de provisions de ménage, on entend à l’Hôtel de ville des conseillers municipaux discuter ; chacun fait la réflexion que des femmes seraient beaucoup plus capables que nos édiles d’apprécier ces matières.

Les conseillers municipaux de Paris, ainsi d’ailleurs que ceux de toutes les communes de France, sont forcés d’être à la fois hommes et femmes. Ils doivent résoudre des difficultés qui auraient besoin d’être élucidées par des matrones.

Certes, ils se dépensent pour le bien public ; seule-