tation au mal, que l’homme ; pourquoi ne pas garantir celui-ci contre ses propres défaillances en la lui adjoignant au gouvernail ?
Les maisons de secours se joignent aux statistiques, pour attester la supériorité morale de la femme, frappée d’infériorité légale.
Dans les établissements charitables, on rencontre surtout un public d’hommes, c’est-à-dire le sexe qui a en la vie, l’argent et les positions.
L’homme a dans la société le monopole du travail lucratif, il gagne plus souvent 8 francs que la femme 2 francs. Cependant, dès le premier jour de chômage le voilà réduit à la mendicité.
La femme qui est exclue des gros gains tend moins que l’homme la main.
Est-ce parce qu’elle a plus de dignité et moins de vices ? Ou est-ce parce qu’avec des centimes elle trouve mieux le moyen de parer à la disette que l’homme avec ses 8 francs quotidiens ?
Comment peut-on charger seul du soin de gouverner les autres, l’homme sans prévoyance qui n’est point apte à se gouverner lui-même ?
Pour les Français aimant les lendemains sûrs, la gestion du sexe masculin, qui avec son salaire convenable ne parvient à se suffire, offre beaucoup moins de garanties que celle du sexe féminin qui, à force d’ordre, d’ingéniosité, se tire d’affaire en sa perpétuelle pénurie d’argent.