Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

beaux-frères qui réclament de leurs belles-sœurs remariées depuis trois ou quatre ans, l’enfant qu’elles viennent de mettre au monde comme étant le fils de leur frère mort depuis cinq ans. Mais la cour d’Alger a aussi rendu des arrêts grotesques comme celui qui légitimait un enfant venu au monde plus de deux ans après la mort de son père putatif.

Les M’zabites qui émigrent pour travailler dans les villes du littoral et laissent leur femme dans leur pays d’origine, reconnaissent comme leurs, fût-ce après plusieurs années d’éloignement, les enfants qui naissent d’elles.

« L’assiégée est toujours vaincue » disent les arabes en parlant de la femme séduite.

Le Koran qui s’est souvenu que les arabes descendent d’Ismaël fils naturel d’Agar et d’Abraham (alors que leurs frères les juifs descendent d’Isaac fils légitime de Sarah et d’Abraham) n’a pas voulu qu’il puisse exister des enfants illégitimes. Les bébés que les filles Oulad-Naïl récoltent en leur vie d’aven-