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kouba et qui remplit parfois l’Afrique du nord du bruit de ses miracles.

Les musulmanes stériles ont l’habitude de suspendre chaque mois, à un buisson bénit ou à un arbre isolé, un morceau d’étoffe imprégné de sang de leurs menstrues. C’est un moyen infaillible pour devenir féconde.

L’esclave nègre que son maître a rendue mère prend le nom d’Ouem-el-Ouled (la mère de l’enfant) et jouit des égards dus aux femmes légitimes. Son fils n’est pas bâtard mais l’égal de ses demi-frères ; comme eux il appartient à la tente, comme eux il hérite.

Quand les enfants nègres ont six ans leur mère leur grave sur la figure avec un couteau rougi au feu, des signes ineffaçables qui feront reconnaître toute sa vie à quelle peuplade il appartient.

Les traditions du matriarcat se sont conservées parmi les Touareg. Imouchar (hommes francs) chez eux l’enfant suit toujours le sang de sa mère. « C’est le ventre qui teint l’enfant dit une formule de leur droit tradi-