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est retenu sur les épaules par de massives agrafes d’argent ; un long voile relevé, flottant, est noué sous le cou et descend, en traîne, pour former manteau. Sur la tête, elles ont un bandeau royal.

Les femmes de beaucoup de régions sont vêtues presque exactement comme les madones de nos églises. Elles n’ont sur elles rien de cousu, ne sachant pas comme les Européennes manier l’aiguille. Elles portent la melhafa (robe), faite sans couture, d’une pièce d’étoffe blanche — laine, indienne, mousseline ou calicot — qu’elles enroulent autour du corps et qui est nouée sur les épaules ou retenue par une agrafe d’argent, ornée de pierreries.

Cette robe, d’où sortent les bras chargés de bracelets, laisse voir par côté la poitrine nue. — Cette poitrine est d’ordinaire si maigre, qu’il n’y a pas d’indécence à la montrer. — La melhafa est serrée à la taille par une ceinture de brocart ou par un écheveau de laine multicolore.