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créée pour composer à l’homme un harem éternel et lui procurer des joies et des plaisirs ininterrompus.

— À qui, dans l’autre monde, appartiendra la femme qui a épousé plusieurs hommes ?

Le prophète répond que ses maris la tireront au sort.

La cruauté divine envers la femme et l’habitude prise par les hommes de la laisser hors de la religion, prédisposent peu les Musulmanes à s’occuper de l’au-delà de la vie.

N’attendant pas dans le Ciel de bonheur, la femme arabe le cherche sur la terre. Pour elle, la suprême félicité est de plaire, d’inspirer de l’amour ; aussi le Cadi, auquel elle va se plaindre quand elle n’est point satisfaite de son mari, lui donne-t-il droit souvent en disant : « Je te comprends, car je sais que la religion des femmes, c’est l’amour ! »