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Plus les petites arabes sont jolies, plus elles sont certaines d’être achetées par un vieux mari auquel sa position permet de les payer très cher.

La vente des musulmanes donne lieu à un marchandage, entre le père et le futur époux. L’objet du litige, la femme n’est mise au courant de l’affaire, que quand elle est conclue.

Il y a des gamines de sept ans qui tirent à la buche pour savoir auquel des hommes qui les ont payées, elles devront appartenir. Ceci prouve que dans le commerce des femmes, la mauvaise foi n’est pas exclue.

Tous les jours d’ailleurs, les prétoires des tribunaux algériens retentissent de révélations scandaleuses et de réclamations d’hommes, qui ont payé une femme qu’il se voient enlever par un autre.

On a fait grand bruit en France de l’aventure de Fathima, cette jeune institutrice kabyle que son père avait vendue 750 fr. à un nommé Rhamdan et qui ensuite, avait épousé un jeune homme selon son cœur, l’instituteur