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une seule épouse, s’affaiblissaient, perdaient la santé, dès qu’ils en prenaient plusieurs.

La polygamie ne hâte pas seulement la décrépitude physique, elle amène la dégénérescence intellectuelle. En concentrant toute l’activité cérébrale des arabes sur l’instinct bestial, elle annihile leur intelligence et atrophie leur cerveau.

En avançant sa mort et en préparant la perte de sa race, l’homme polygame est-il au moins plus heureux que le monogame ?

Nous avons interrogé à ce sujet nombre d’Arabes ; tous nous ont avoué que la pluralité des femmes engendrait des dissensions domestiques, et que la guerre était en permanence dans la maison de l’homme qui avait plusieurs épouses.

Mahomet qui avait tant, cependant, d’appétits charnels, dénonçait les amertumes dont ses nombreuses femmes et concubines l’abreuvaient.

Le défunt shah de Perse, Nassr-Eddin, qui avait dix-neuf femmes légitimes et deux