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truction des anciennes Académies et de l’organisation de l’Institut a été faite, et bien faite. Il serait superflu ou téméraire d’y revenir après M. Maury, M. Joseph Bertrand, M. Jules Simon et M. Paul Mesnard, si nous n’avions à apporter que le récit des faits et nos appréciations[1]. Mais il nous semble intéressant de faire entendre les auteurs mêmes de ces réformes, de montrer comment, au milieu de ces crises politiques, ils justifient leurs résolutions, comment ils se combattent, se réfutent et se contredisent. C’est à la fois une étude d’histoire et une étude du cœur humain.


I


Parmi les sociétés littéraires, scientifiques et artistiques qui avaient été fondées ou dotées par la royauté et sur le sort desquelles les Assemblées de la Révolution avaient à se prononcer, celles auxquelles se rattache l’Institut de France étaient l’Académie française, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’Académie des sciences, puis l’Académie de peinture et de sculpture et l’Académie d’ar-

  1. Alfred Maury, L’Ancienne Académie des Sciences ; — L’Ancienne Académie des inscriptions et belles-lettres. — Joseph Bertrand, L’Académie des sciences et les Académiciens, de 1666 à 1793. — Jules Simon, Une Académie sous le Directoire. — Paul Mesnard, Histoire de l’Académie française depuis sa fondation jusqu’en 1830.