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Roi, revendiquaient encore en 1777 leurs prétendus privilèges[1].

Le nombre des académiciens était illimité. En fait, d’après le Dictionnaire de l’Académie des beaux-arts, il n’a jamais dépassé cent vingt à cent trente. L’administration de l’Académie était représentée par un directeur, un chancelier, quatre recteurs, deux adjoints aux recteurs, seize honoraires dont huit amateurs et huit associés libres, douze professeurs de peinture et de sculpture et six adjoints, deux professeurs de géométrie et d’anatomie, huit conseillers, un trésorier, un secrétaire historiographe. Ces dignitaires de l’Académie avaient seuls voix délibérative, à l’exception des huit honoraires associés libres, pour les élections, qui devaient être soumises à l’approbation du Roi. Pour le jugement des grands prix de peinture et de sculpture, dont la fondation remontait au temps de Colbert, tous les académiciens avaient droit de suffrage. La nomination du directeur était faite pour trois ans, sauf la confirmation par le Roi. Le secrétaire historiographe était nommé à vie.

Nul ne pouvait être nommé académicien sans avoir passé par la situation d’agréé, et il devait, dans un délai limité, se présenter pour être reçu au grade supérieur en justifiant de ses titres.

  1. L’histoire de cette lutte a été écrite par M. Vitet dans son livre sur l’Académie royale de peinture et de sculpture. Il faut consulter aussi les Mémoires pour servir à l’histoire de l’Académie de peinture et de sculpture, depuis 1648 jusqu’en 1664, attribués à Testelin, publiés par M. Anatole de Montaiglon en 1853, et le Dictionnaire de l’Académie des beaux-arts.