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Page:Audet - Jean-Daniel Dumas, le héros de la Monongahéla, 1920.djvu/101

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qui menaçaient de détruire cette partie de la ville, chargea M. Dumas de ce service. Le détachement qu’il commandait était composé de 150 soldats, de quelques hommes des troupes de la colonie, d’environ 300 Canadiens du camp de Beauport, d’un bon nombre de miliciens de la ville, et d’un groupe de trente élèves du Séminaire que l’on avait en badinant baptisé le Royal Syntaxe. Tous s’étaient offerts volontairement. M. Dumas conduisit cette troupe hétérogène au Cap-Rouge, d’où il traversa le fleuve durant la nuit du 12 au 13, afin de surprendre l’ennemi à la pointe du jour. Ayant divisé sa troupe en deux colonnes, la première prit les devants. S’étant égarée dans un petit bois, elle rebroussa chemin sans s’en apercevoir, et, dans la demi-obscurité, elle rencontra la seconde colonne dont faisaient partie les élèves du Séminaire. Celle-ci se croyant en face de l’ennemi, fit feu sur la première qui riposta aussitôt. Cette méprise rendit ces troupes nerveuses et la panique s’étant emparée d’elles, ce fut un sauve-qui-peut général vers les chaloupes. M. Dumas, malgré toute son expérience et son énergie, n’y put rien et dut se rembarquer, ramenant à Québec le détachement tout piteux de cette mésaventure.

Après cette malheureuse affaire de la Pointe-Lévis, M. Dumas fut mis à la tête d’un camp volant destiné à suivre les mouvements que pour-