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Toutes les troupes du général Braddock n’avaient pas donné. Environ 1200 hommes avaient pris part au combat. Le colonel Dunbar, commandant l’arrière-garde en avait encore 1000 avec lui. Ceux-ci furent pris de panique en voyant la déroute du corps principal. Tous s’enfuirent et ne s’arrêtèrent qu’au fort Cumberland, après avoir détruit l’artillerie, les munitions et les bagages.

Ne connaissant pas encore toute l’étendue de sa victoire, et craignant que l’ennemi ne se ralliât et revint à la charge, M. Dumas prit des mesures en conséquence. Il fit arrêter la poursuite, rassembla ses troupes et décida de retourner au fort pour s’y reposer et s’y refaire. Un grand nombre de Sauvages étaient déjà partis pour leurs cantons, emmenant des prisonniers et rapportant des chevelures et du butin.

Nous extrayons ce qui suit d’une Relation de l’affaire de la Belle-Rivière, datée du fort Duquesne.[1] « Le 10 juillet… quelques sauvages, craignant que les Français ne leur fissent tort dans leur pillage, firent courir le bruit que les Anglais s’étaient ralliés et qu’ils marchaient pour gagner leur artillerie. On envoya aussitôt ordre à M. de Céloron d’arrêter la marche, et d’envoyer à la découverte. Après une longue délibération, il fut décidé que

  1. Papiers du chevalier de la Pause, obligeamment mis à notre disposition par M. A. G. Doughty.