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suivante, le jeune homme entrait au bureau de l’honorable D’Arcy Boulton, à York (Toronto), pour y commencer l’étude du droit. John Robinson avait-il quelques parents ou quelques amis à Montréal, chez qui il serait venu passer une vacance ? C’est possible.

Il n’est peut-être pas hors de propos de relever ici quelques erreurs historiques commises par le docteur Dionne dans l’article ci-haut mentionné.

Des cinq hommes marquants que M. Dionne fait naître en 1786, deux seulement virent le jour cette année-là : Papineau et de Gaspé. Vallières de Saint-Réal et le docteur Painchaud naquirent en 1787, et sir John Beverly Robinson, en 1791 seulement. Le docteur Dionne fait également erreur en disant que le jeune Robinson était orphelin de père et de mère en 1807. Il avait perdu son père en 1799, mais sa mère ne décéda qu’en 1829.[1]

Malgré les aptitudes indéniables qu’avait montrées le jeune écolier pour l’art militaire, il ne songea pas un seul instant à entrer dans l’armée. Une autre carrière se présentait à lui, dans laquelle il pourrait se rendre utile à ses compatriotes, et où il devait briller d’un vif éclat durant de longues années. Il commença l’étude du droit chez M. Charles Thomas, Protonotaire du district des Trois-Rivières, le 27 février 1807, et la continua à Québec chez M. Edward Bowen, alors Procureur général du Bas-Canada, du 5 octobre 1808 au 23 mai 1812. Il fut admis au barreau le 30 de ce mois et il exerça sa profession à Québec. Il n’eut pas longtemps à attendre les clients. M. Bowen, qui venait d’être nommé juge, lui passa les siens.

M. Vallières avait à peine eu le temps de s’installer dans son bureau lorsque survint la guerre de 1812 (18 juin). Il offrit immédiatement ses services à sir Georges Prévost et obtint une commission de lieutenant dans le second bataillon de milice de la ville et banlieue de Québec. Ce corps fut mobilisé le 24 septembre et fit de la garnison en cette ville jusqu’au 30 juin 1813. Ce bataillon ne fut pas envoyé à la frontière, de sorte que M. Vallières n’eut pas l’occasion de se signaler comme

  1. Voir Chadwick, Ontarian families, II, 57.