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bre d’années employé de compagnies de fourrures puis il s’établit à son propre compte dans ce commerce lucratif.

Le nom de Louis Picotte est mentionné dans un avis de vente par le shérif des Trois-Rivières, paru dans la Gazette de Québec du 26 novembre 1807. Il s’agit de la vente de la terre de Jean-François Leclerc, située dans la paroisse de Saint-Léon, fief de Grandpré, concession de Saint-Barthélemy, joignant une propriété de Louis Picotte. Ce Picotte est-il notre député ?

Le 24 septembre 1821, Louis Picotte, de concert avec MM, Jean-Thomas Taschereau, député du comté de Gaspé, et Robert Christie, futur représentant de ce même comté, sollicitait un octroi de terre sur la rivière Restigouche, de douze lieues de front sur la profondeur ordinaire, le tout en fief et seigneurie. Ils exposaient leur projet de colonisation dans cette partie éloignée de la province. Le terrain très-fertile présentait beaucoup d’avantages aux nouveaux habitants canadiens et anglais qui voudraient s’y établir et promettait de les indemniser largement de leurs peines et leurs travaux. Le 16 janvier 1822, MM. Taschereau et Christie réitèrent leur demande (M. Picotte ne signe pas cette seconde requête) et se disent prêts à procéder. Cette seconde pétition donne des détails nouveaux sur le projet. Les promoteurs auraient préféré une concession en fief et seigneurie, mais si l’on soulève des objections, ils demandent la concession en franc et commun socage. Ils suggèrent trois cantons dont ils seront les leaders.

Le 24 du même mois, le colonel John Ready, secrétaire civil de lord Dalhousie, écrivait au juge en chef lui disant que son Excellence voyait d’un bon œil ce projet de colonisation et qu’il voulait le soumettre au Conseil exécutif pour régler les questions de détail. Le juge en Chef mit-il devant le Conseil cette référence du gouverneur ? Il est permis d’en douter. En tout cas, la requête ne paraît pas avoir été prise en considération par l’Exécutif et le plan échoua.

M. Gérard Malchelosse a publié dans La Vie Canadienne du mois d’octobre 1930, un fort intéressant article intitulé : Un Député oublié : Louis Picotte. En voici une analyse succincte.