Page:Audet - Les députés de la région des Trois-Rivières (1841-1867), 1934.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 24 —

difficultés et d’embarras eussent été évités, » dit l’abbé Dawson en terminant ses remarques.

Ce député des Trois-Rivières avait, comme on voit, de la hardiesse et de l’envergure dans ses idées quand il déployait les ailes de son imagination. Vouloir construire un chemin de fer transcontinental en un pays inhabité et à travers des montagnes presque inaccessibles, lorsque la province du Canada ne possédait à peine que deux mille milles de voie ferrée, c’était un rêve audacieux pour ne pas dire téméraire. Mais cet Écossais avait la vision claire et nette de l’avenir réservé à ce pays immense comme un empire. Pour lui, c’était la Terre promise. Mais M. Dawson devançait son temps. Ce n’est qu’un quart de siècle plus tard que naquit cette vaste entreprise qui fut menée à bien et obtint un succès sans précédent.

Simon-James Dawson, ingénieur civil, natif, lui aussi, de Redhaven (1820), était un autre frère de William. Il fut employé de 1851 à 1854 pour diriger et surveiller certains travaux d’amélioration à la navigation du Saint-Maurice. En 1857, le gouvernement l’envoya explorer le pays entre le lac Supérieur et la Saskatchewan. Son rapport publié en 1859 attira l’attention sur les plaines de l’Ouest au point de vue colonisation. Il retourna vivre aux Trois-Rivières.

En 1868, Simon-James fut chargé d’ouvrir une route de communication avec la Rivière-Rouge. Elle fut connue depuis sous son nom. Est-ce lui qui intéressa William à la colonisation du Nord-Ouest ?

Simon-James représenta le comté d’Algoma à l’Assemblée législative d’Ontario, de 1875 à 1878, puis à la Chambre des Communes, de 1878 a 1891. Il était célibataire. Il vivait encore à Ottawa en 1912.

Une sœur non mariée demeurait à Long Island, dans la rivière Rideau, environ quinze milles d’Ottawa.[1]

Au temps de M. Dawson, une solide construction en pierre, occupait le coin des rues Laviolette (alors des Champs) et Saint-

  1. Merci à M. William-L. Scott, C. R., d’Ottawa, pour renseignements obligeamment fournis.