Page:Audet - Les députés des Trois-Rivières (1808-1838), 1934.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 44 —

ses fonctions comme juge commissaire de la cour des requêtes et président de la cour des sessions de quartier aux Trois-Rivières, par le clergé, les magistrats, les officiers de milice et autres habitants notables de différentes localités du district. Elles témoignent toutes du zèle infatigable, du talent, de la fermeté et de l’impartialité que ce monsieur a toujours montrés dans l’exercice de ses fonctions. Nous nous bornerons à reproduire celle du barreau des Trois-Rivières, comme étant en quelque sorte un résumé de toutes les autres. Nous y ajouterons cependant l’extrait suivant d’une adresse du clergé, des magistrats et cultivateurs de Gentilly et des paroisses voisines, qui avaient déjà présenté à M. Dumoulin une adresse dans le même sens en 1840 :

« Un fait inouï dans l’administration de la justice se trouve très flatteur dans la vôtre : de toutes les actions à être évoquées de votre tribunal, pas un seul plaideur n’a voulu user de son droit, et pas un seul appel n’a été interjeté d’un de vos jugements. »

PROVINCE DU CANADA
DISTRICT DES TROIS-RIVIERES.

À PIERRE BENJAMIN DUMOULIN, écuyer, commissaire de la cour des requêtes et président des sessions de quartier pour le district des Trois-Rivières.

Nous soussignés, membres du barreau des Trois-Rivières, saisissons l’occasion de la cessation de vos charges de commissaires de la cour des requêtes et de président des sessions de quartier de ce district, pour vous exprimer la haute satisfaction que nous a fait éprouver votre conduite dans l’accomplissement des devoirs que vous imposaient ces deux offices.

Votre zèle ardent et vos efforts constants pour administrer la justice dans des circonstances critiques et des temps de calamité pour vous, et votre application soutenue aux affaires portées à votre tribunal, ont été appréciés comme ils méritaient de l’être par les soussignés qui en ont été les témoins, et par le public, dont les affaires judiciaires n’ont jamais souffert d’interruption.

Nous citerons avec plaisir, et même avec orgueil puisque vous êtes sorti d’un barreau dont nous sommes membres, le fait, que pendant deux ans et demi que vous avez administré la justice comme commissaire de la cour des requêtes, pas une seule des causes dont