Page:Audiat - Bernard Palissy : étude sur sa vie et ses travaux.djvu/123

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Anne, saint Joachim et la sainte Vierge ; l’autre Madeleine de Savoie, sa femme, avec ses quatre filles ; le troisième, l’aîné des fils du connétable avec ses quatre frères et leurs patrons, tous exécutés d’après les dessins de Jean Bullant, M. Tainturier cite encore, d’après Lenoir et Du Sommerard, mais en faisant de fort sages réserves, deux vitraux en grisaille représentant, celui-ci la Nativité et la Circoncision d’après le Primatice, celui-là le martyre de saint Étienne ; un autre portant au centre ; dans un médaillon, le chiffre du connétable, entouré au-dessus d’un amour nu assis sur un massacre de cerf, et de deux grands satyres enguirlandés, sur les côtés de fruits soutenus par des génies ailés, puis d’oiseaux et de fleurs ; enfin un vitrail, qui est au musée de Cluny, montrant le blason, la salamandre et la couronne de François Ier, avec un entourage d’arabesques et la date de 1544. Or, à ces dates de 1541 et 1544, Palissy n’était qu’un ouvrier verrier inconnu, et tâtonnait encore pour trouver l’émail.

Ce qu’on peut lui attribuer sûrement, ce sont d’abord quelques panneaux sans sujets, dont quelques-uns sont au musée de Cluny, nommés panneaux d’ornements, portant la devise que Gabriel Simeoni inventa pour le connétable : AUΛANOΣ, sans erreur ; et celle-ci que lui donne Jean Leféron : SICVT ERAT IN PRINCIPIO ; puis celle des Montmorency : Dieu aide au premier baron chrétien, et les armes d’or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d’azur ; enfin d’autres panneaux historiés possédés aujourd’hui par M. le duc d’Aumale, qui fut propriétaire d’É-