Page:Audiat - Bernard Palissy : étude sur sa vie et ses travaux.djvu/217

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Mais Bernard ne se fâchait pas trop de lui voir soutenir une mauvaise cause : il était avocat.

Près de l’avocat, le médecin Nicolas Alain est un peu plus connu. Il a écrit un livre curieux et rarissime : de Santonvm regione et illvstrioribvs familiis, item de factura salis, petit de in-4o de 49 pages, imprimé à Saintes, en 1598, avec la marque Nicolas Pelletier, de poitiers, par François Audebert, ou peut-être Aubert, Franciscus Audebertus, typographus. L’opuscule de Nicolas Alain est précieux ; il cite les grandes familles de la Saintonge, les Vivonne, les Jarnac, les Pons, les la Rochefoucauld, les Parthenay-Soubise, Polignac, les Genouillac, les Bremond, les Goumard, les Saint-Mégrin, etc. Parmi, que de noms éteints ou tombés ! Parfois, d’un mot il caractérise le représentant de la maison dont il parle. Les productions de la province, les mœurs de ses habitants, ses curiosités naturelles, ses édifices, il passe tout en revue, mais assez brièvement.

Nicolas Alain et son fils, Jean Alain, éditeur du de Santonum regione, trouvèrent des poëtes pour les louer : Dominique Du Bourg, médecin et maire de la ville ; Grelland, conseiller du roi et échevin de Saintes ; Merlat, conseiller au parlement de Bordeaux ; Turmet, Pierre Goy, Le Comte, tous trois avocats, et Jacques Regnault, de Saintes. Plusieurs de ces poëtes dont quelques-uns étaient aussi en relations littéraires avec André Mage de Fiefmelin, autre écrivain saintongeois de ce temps, furent sans doute des amis de Bernard Palissy.

Pierre Goy en fut un certainement. Pierre Goy,