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remplace le gouverneur comme favorable aux réformés, et construit une citadelle. Une ordonnance du 24 juin défend l’exercice du culte protestant dans toutes les villes où le roi séjournerait. Au château de Roussillon en Dauphiné, fut donné, le 4 août, un nouvel édit qui retirait aux huguenots une partie des concessions accordées par l’édit de pacification, malgré les efforts du chancelier de l’Hospital. Le 9 novembre, la cour est à Marseille. Le 1er février, elle entre à Toulouse ; le roi y tient un lit de justice. Le 9 avril, il se rend à Bordeaux, où un nouveau lit de justice est tenu, le 12. L’Hospital, au milieu du parlement, prononça d’énergiques paroles pour le maintien des promesses royales. La présence du roi était nécessaire en Guienne pour calmer les esprits des catholiques et des calvinistes, prêts à en venir aux mains, malgré les efforts de Charles de Coucis. Après un assez long séjour à Bordeaux, le roi part pour Bayonne. Le 14 juin, il se rencontre sur la Bidassoa, avec sa sœur Élisabeth, reine d’Espagne, et le duc d’Albe. Puis il rentre en Gascogne, passe par Nérac, résidence habituelle de Jeanne d’Albret, et y rétablit le culte catholique que la reine de Navarre proscrivait rigoureusement. Au mois de novembre, la cour est en Saintonge.

Depuis 1561, les protestants rochelais avaient pu exercer librement leur religion. L’édit de janvier 1562 leur avait retiré l’autorisation de le faire dans l’enceinte de la ville. Mais Guy Chabot de Jarnac, leur gouverneur, s’étant fait calviniste, ils purent reprendre les églises Saint-Barthélémy et Saint-Sau-