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Page:Audiat - Bernard Palissy : étude sur sa vie et ses travaux.djvu/287

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l’époque. Il est à Boulogne, en Écosse, en Allemagne contre Charles-Quint, à Metz sous le duc de Guise. Il écrit même la relation de ce siège mémorable et celles des campagnes de Henri II dans les Pays-Bas. Il combat à Dreux, à Saint-Denis. En 1560, la noblesse de Périgord le députe aux états d’Orléans ; et celle de toute la Guienne, l’année suivante, le charge de la représenter à l’assemblée de Saint-Germain-en-Laye. Il avait acquis une telle réputation qu’à l’âge de trente-cinq ans, il fut envoyé, après la mort de Henri II, en Angleterre, pour assurer à la France l’alliance de ce royaume. En récompense de ses services, fait en 1563 gentilhomme ordinaire de la chambre, l’année d’après il reçoit le premier les fonctions officielles d’introducteur des ambassadeurs. En 1568, à la suite de nouvelles missions auprès du roi d’Espagne, de la princesse de Parme, du duc d’Albe en Flandre et de Jeanne d’Albret en Navarre, il est envoyé en ambassade auprès d’Élisabeth. Il fallait empêcher la reine de porter secours aux protestants de France, renouveler l’alliance, ratifier un traité de commerce, et obtenir la mise en liberté de Marie Stuart prisonnière, au moins un traitement plus doux. Il dut même négocier un mariage entre la reine vierge, et le frère du roi, François, duc d’Alençon, qui mourut en 1584. On sait que Catherine de Médicis avait déjà essayé de marier Élisabeth à Charles IX, puis au duc d’Anjou, quoiqu’elle eût plus du double de l’âge de ces deux jeunes princes. François de Montmorency, maréchal de France et Paul de Foix, depuis archevêque de Toulouse, furent même adjoints