Page:Audiat - Bernard Palissy : étude sur sa vie et ses travaux.djvu/384

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œuvres de Palissy, sauf de M. Cap qui l’a soupçonné : c’est la répétition presque littérale d’un passage du traité Des Métaux, à la fin et au milieu du livre (p. 211 et 221 de Cap, — 345 et 357 de Gobet). Pourquoi ce double emploi ? Est-ce une erreur de l’auteur ? C’est, je crois, une faute de l’imprimeur. Il aura, par inadvertance, tout simplement mis à la fin une page déjà placée dans le corps du labeur. Le traité des Métaux et Alchimie est complet sans cet appendice.

Mais à quelque chose malheur est bon ? L’erreur du compositeur servira à nous montrer la diligence de l’auteur. Que l’on se donne la peine de comparer les deux leçons, on verra que la deuxième page ici est bien supérieure à la première. La main de l’auteur a enlevé les bavures.

Remarques puériles, dira quelqu’un, peut-être ; chicanes de grammairien ou de pédant. — Je l’avoue ; la gloire de Palissy ne serait pas diminuée de beaucoup, s’il avait écrit : Je me tiens pour certain que, au lieu de : Je suis certain que, et s’il avait appelé deux fois grande beste Théorique, bonne âme, qui n’aurait pas riposté. Mais toutes ces corrections, misères et soucis d’auteur, que le lecteur ne soupçonne pas, attestent chez le potier écrivain des efforts constants pour ne pas rester inférieur aux autres, malgré sa modeste condition et l’insuffisance de son éducation première, et enfin le scrupule de bien dire, qui n’est que la pudeur d’un publiciste plein de respect pour les autres et pour lui-même.

Maître Bernard avait annoncé qu'il parlerait sur