pédique, comme le sont ses plus illustres contemporains. Léonard de Vinci est peintre, naturaliste, écrivain. Michel-Ange est peintre, architecte, sculpteur et poëte. Laurent de Médicis est grand seigneur, poëte et banquier ; lui, sera géologue, physicien, chimiste, écrivain, artiste, historien. Mécontent de l’enseignement de l’école, il rompra avec la tradition ; il étudiera dans le livre de la nature au lieu de consulter les écrits des philosophes. Il voudra « n’être aucunement imitateur de ses devanciers, » principe tout moderne, que mettront en pratique Bacon et Descartes. Il fera plus. À côté des chaires de l’État ; il élèvera une chaire particulière. Fier de sa raison et de ses connaissances, il convoquera à ses leçons les grands et les doctes. Et, comme on vit sur les bancs de l’Université de Paris, s’asseoir des écoliers à cheveux blancs, pour apprendre le grec que le professeur Georges Hermonyme, de Sparte, ne savait pourtant guère mieux que ses élèves[1], on verra un parent de Coligny, le président Henri de Mesmes, Ambroise
- ↑ Graece balbutiebat, dit Érasme, Epistola LVIII.