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CHAPITRE IV

Course sur la côte. — Les oursins de l’île d’Oléron. — D’où viennent les eaux ? — Les fossiles de Marennes. — Voltaire et Palissy. — Le rocher coquillier de Soubise. — Retrait de la mer. — Maumusson terre ferme. — Action de l’Océan sur les côtes. — Golfe du Poitou. — Description des marais. — La sanguenite. — Brouage. — Gêne dans la famille. — La coupe émaillée.

Tout en levant ses plans, Palissy, esprit essentiellement observateur, ne négligeait pas l’étude. Dans ses courses au bord de la mer, il fit encore plus ample moisson d’idées et d’observations. À Saint-Denis, extrême limite nord de l’île d’Oléron, il prend une vingtaine de femmes et d’enfants pour lui ramasser des oursins (echinus),« des hérissons, » comme il dit. Quelque temps après, un avocat de Saintes lui montre des oursins fossiles. La comparaison lui donne la théorie des coquilles pétrifiées.

Les marées, plus fortes en mars et en juillet sur la côte Santone (page 161), lui font concevoir la pensée que ce n’est pas l’eau de la mer qui alimente les sources. Et il a pour exprimer sa théorie les images les plus gracieuses, les plus poétiques et les plus justes en même temps. Dieu, dit-il, a marqué ses limites à la mer qu’elle ne peut dépasser. Bien des endroits de la terre sont plus bas que la mer. Aussi,