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au palais, permit que l’on rendît les corps à la sépulture et aux honneurs du bûcher. Quant à Pison, ce furent Vérania sa femme et Scribonianus son frère ; quant à Vinius, c’est Crispina sa fille qui les ensevelirent, après avoir cherché et racheté leurs têtes que les meurtriers avaient gardées pour en faire trafic.


Pison achevait sa trente-unième année d’une vie plus honorable que fortunée. Ses frères Magnus et Crassus avaient péri victimes l’un de Claude, l’autre de Néron. Lui-même long-temps exilé, quatre jours César, il ne sembla, dans cette adoption précipitée, l’emporter sur son aîné que pour être égorgé le premier. Vinius vécut cinquante-sept ans avec des mœurs diverses. Son père était d’une famille prétorienne, son aïeul maternel fut proscrit. Il déshonora ses premières armes qu’il fit sous Calvisius Sabinus. La femme de ce lieutenant,