soirement de 76 à 79 p. 0/0 le taux du rendement du sucre brut en sucre raffiné.
On voit enfin aujourd’hui que les dommages et les embarras inhérents à la rivalité des sucres français et étrangers se sont, en quelque sorte, enracinés dans notre pays, par la puissance progressive des capitaux industriels et par ! e développement des cultures de betteraves de nos départements du Nord.
Toutefois, malgré les imperfections du tarif et du mode variable de perception des droits, la consommation des sucres, soumise à de fréquentes oscillations pendant les années prospères de 1850 à 1862, s’est élevée de 140 millions à 300 millions de kilogrammes. Le produit brut de 1861 a été de 86, 389, 569 fr. 75 c. représentant pour le Trésor une ressource de 65,541,192 francs après le prélèvement d’une somme de 20,848,377 francs appliquée au payement de la prime d’exportation des sucres raffinés. Cette recette se partage comme il suit entre les trois provenances.
sucres | quantités | primes | droits |
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Indigènes | 117,690,985 k. |
65,092,296 fr. |
33,001,407 fr.
|
Coloniaux | 113,205,994 |
1,400 |
|
Étrangers | 85,152,347 |
24,846,977 |
35,539,785
|
Totaux | 316,049,326 |
20,848,377 |
65,541,192
|
On peut d’ailleurs apprécier les progès du sucre indigène et du sucre colonial, en se rappelant qu’en 1845 la taxe de faveur acquittée par le premier ne s’appliquait qu’à 35 millions de kilogrammes au lieu de 170 millions fabriqués en 1862, tandis que le second a fait parvenir, dans la même période de temps, son ancienne importation de 91 millions à 130 millions de kilogrammes. Le revenu