Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/195

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

surpation des bénétices de l’affinage des anciennes espèces par l’industrie particulière, enfin la disparité et l’imperfection des monnaies nouvelles livrées à la circulation.

Nous avons subi encore récemment l’influence de ces intérêts de localité, en appelant les directeurs de certaines villes de province à refondre et à ramener, concurremment avec le grand atelier de la capitale, les anciennes espèces de cuivre au système décimal.

Cependant il était plus que jamais nécessaire que cette importante opération, prescrite par la loi du 6 mai 1802, pût accomplir les meilleures conditions de poids, de titre et de forme que commandaient l’exactitude, l’uniformité et la beauté d’une monnaie de bronze consacrée au peuple et qui deviendra monumentale pour l’histoire.

Aucune précaution ne saurait donc être négligée pour déjouer les artifices de la contrefaçon, par la pureté du métal, par la précision de l’alliage, par la rigidité de la pesanteur, par la grâce du module et par la perfection de l’empreinte de chaque pièce nouvellement frappée. Cette vigilance administrative doit en effet s’appliquer à la fabrication d’un capital circulant de 48,500,000, qui existe aujourd’hui pour le vieux cuivre employé au mouvement de nos échanges intérieurs.

Il a d’ailleurs été unanimement reconnu par les autorités compétentes de l’administration, de la science et de la législature, que cette rénovation monétaire devait être réglée dans les proportions suivantes :


centimes poids diamètre alliage
1
1 gramme. 15 millimètres. 95 centièmes de cuivre
4 centièmes d’étain
1 centième de zinc
2
2 grammes. 20 millimètres. id
5
5 grammes. 23 millimètres. id
10
10 grammes. 30 millimètres. id