sible, aux produits successivement créés par le travail. Sa prévoyance s’est surtout appliquée à n’en grever le capital, germe fécond de la richesse, qu’à l’occasion du passage de ce capital en des mains nouvelles, par une transmission gratuite ou onéreuse, c’est-à-dire au moment le plus favorable à la libération du contribuable, dont la fortune s’accroît ou se transforme sous la garantie de l’enregistrement.
Sagement observée, cette règle fondamentale préserve le pays de l’épuisement de ses forces productives, et n’a jamais été méconnue que dans les temps d’anarchie où le désordre des idées s’attaquait à l’existence même de la société.
La plus heureuse combinaison administrative est évidemment d’alléger le poids de l’impôt, et quelquefois même d’en dissimuler l’existence en le répartissant d’une main adroite et légère sur toutes les parties de la fortune publique susceptibles de le supporter, sans que son application habilement variée puisse jamais énerver la vigueur du corps social car on doit conserver avec sollicitude, dans chacun de ses organes constitutifs, cette complète liberté d’action qui accélère incessamment la marche providentielle du pays vers la plus haute puissance de toutes ses facultés. Une imprudente disposition fiscale, qui ferait obstacle à la génération et au progrès des capitaux, comprimerait l’essor du génie et retarderait la prospérité d’un grand peuple.
Ce serait, en effet, interdire à l’opulence les élégantes superfluités du luxe qui alimentent le travail du pauvre ce serait tarir la réserve précieuse où viennent puiser les inventions de l’industrie et le culte des beaux-arts ; ce