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Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/209

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quis au budget par les règles salutaires de l’ordonnance du 14 septembre 1823, qui les a repris aux ordonnateurs pour les appliquer aux recettes diverses de chaque exercice.


Forêts.


Le sol forestier a été considérablement diminué par les aliénations des temps difficiles, et il ne reste plus désormais à l’État que 1,090,186 hectares ; aux communes 2,009,610 liectares à la Couronne et aux particuliers, 6,097,071 hectares ; soit ensemble 9,196,867 hectares. Cependant l’épuisement successif de cette précieuse ressource de la France n’a pas affecté d’une réduction proportionnelle le revenu ordinaire de l’État, qui en obtient encore, avec les produits accessoires, plus de 45 millions par année, à cause de l’élévation de prix devenue la conséquence naturelle de la rareté de cette utile production, de l’activité de nos usines et du développement de nos constructions de toute nature. L’administration doit appliquer tous ses soins à la conservation et au repeuplement des forêts, et opposer de persévérantes précautions à la trop courte durée des aménagements, à l’impatience habituelle des coupes communales, aux dangers des défrichements trop nombreux des bois des particuliers, qui sont sans cesse menacés d’une destruction prochaine par l’imprévoyance des usufruitiers et par le morcellement des partages héréditaires.

La loi du 7 juin 1856, qui proroge jusqu’au 31 juillet 1856 les dispositions du titre XV du Code forestier, doit préparer l’étude et assurer une protection