par les gouvernements antérieurs et qui sont restées, pour ainsi dire, instinctivement dans nos habitudes, avec des modifications appropriées aux circonstances.
Le fractionnement de l’administration des revenus publics, le défaut d’unité dans sa direction, de cohésion dans ses éléments et d’harmonie dans ses différentes parties, ont dû prolonger cette sorte d’entraînement à conserver le lendemain la situation de la veille, et détourner l’attention du gouvernement de l’organisation du système général des impôts de la France.
Cependant un ministre dont la vie été honorée par de nombreux services[1], a semblé, au commencement de 1830, vouloir préparer et faciliter cette laborieuse recherche de l’égalité proportionnelle entre les charges et les ressources des contribuables, en présentant un exposé fidèle et complet de l’état de cette partie de notre législation financière, dans lequel sont expliquées, avec franchise, les conséquences favorables ou défavorables du régime en usage et des dispositions de nos tarifs. Cet acte de probité politique et de loyale discussion a rectifié beaucoup d’erreurs et de préventions accréditées, et a procuré à l’administration de cette époque l’inappréciable avantage de se faire connaître par ses œuvres. Toutefois, si cet homme de bien a eu le mérite, dans son trop court passage au ministère, d’ouvrir la carrière et d’en aplanir l’espace, il a laissé à ses successeurs le devoir de la parcourir tout entière et d’en toucher le but[2].
L’uniformité de notre organisation civile et politique,