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Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/311

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grave proposition ne doit émaner que de la Couronne, libre de toute contrainte, de tout entraînement, et dégagée de toute inquiétude sur la politique intérieure et extérieure de la France.

Reconnaissons enfin qu’il n’est pas de question dont la solution exige d’une manière plus impérieuse le secours de toutes les lumières du pouvoir, le coup d’œil exercé de l’homme d’Etat, la pénétration d’une longue expérience des affaires du pays et de celles des étrangers, l’entière liberté d’action et la sérieuse responsabilité de tous les membres du cabinet. Une détermination de cette nature ne saurait appartenir qu’à une administration assez habile pour en apprécier d’avance tous les résultats et pour éviter une catastrophe dont les conséquences seraient incalculables.


de l’opportunité financière du remboursement.


Poursuivons néanmoins cette discussion, en portant nos regards sur la situation économique et financière de la France à la fin de l’exercice 1839.

Nous nous félicitions depuis quelques années de reconnaître que les embarras des circonstances difficiles aient été surmontés que le travail ait repris son activité temporairement interrompue ; que les 900 millions de sacrifices extraordinaires supportés en 1830 par le pays ne laissaient plus aucune trace dans la fortune de l’État ni dans celle des particuliers que les progrès de l’activité sociale avaient augmenté les revenus publics et privés, de manière à développer la richesse générale, à remplacer les produits abandonnés par le Trésor sur les