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Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/313

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quoiqu’elle fut déjà menacée, par les frais de là conquête de l’Algérie et par l’entraînement des ëhtreprises de travaux publics, d’un déficit de 200 millions[1] sur les exercices 1841 et antérieurs, a été renversée dans l’espace de quelques mois, par des inquiétudes et par dés embarras politiques qui ont grevé le Trésor de plusieurs centaines de millions d’engagements imprévus contractes en l’absence des Chambres embarras qui ont déprimé le cours des effets du Trésor, ralenti les opérations du commerce et de l’industrie, répandu la méflance parmi ceux qui déposaient leurs épargnes entre les mains de l’Ëtat, et compromis l’équilibre de nos budgets et entravé les améliorations futures de notre crédit public. Nods avons donc alors été obligés d’ajourner jusqu’à des temps plus prospères le remboursement ou la conversion de nos rentes inscrites en 5 p. 0/0.


du choix de la dette à rembourser.


Jetons néanmoins un coup d’oeil sur les anciens engagements qui grevaient, au 1er janvier 1840, notre situation financière de 4 milliards 303 millions en capital, et de 192,740,000 francs d’intérêts annuels. Cette charge se divise en deux portions distinctes la première, portant le titre de dette flottante, comprenait 629 millions de créances exigibles à l’échéance, et coûtait 26 millions d’intérêts ; la seconde, désignée sous le nom de dette

  1. Voir le Rapport fait à la Chambre des pairs, le 7 juillet 1840, sur le budget de 1841, p. 25 à 30.