faits. Sa marche est devenue aussi franche qu’assurée dans cette voie de la conversion des dettes inscrites, que nous voudrions ouvrir à notre administration empressons-nous donc d’adopter ses principes conservateurs et sa méthode éprouvée, pour suivre cette marche avec le même succès.
Le premier point d’un semblable problème est de fixer le prix réel du loyer des capitaux, mais non pas de prendre pour base de cette appréciation les diverses transactions de la société car elles ne présentent entre elles aucune similitude de circonstances ni de conditions ; et ce serait tenter une vaine recherche, que de consulter, pour cette solution spéciale, une autre mercuriale que celle du marché public, sur lequel se vendent et s’achètent chaque jour, pour un prix débattu, les rentes inscrites qu’il s’agit de ramener à leur taux véritable. Il convient seulement de rectifier ce tarif de la Bourse, trop souvent vicié par l’agiotage, au moyen d’une adjudication dont la mise à prix lui servirait de régulateur. L’importance des capitaux engagés et la gravité des obligations contractées ne laisseraient plus aucune incertitude sur la vérité d’un cours démontré par une aussi sérieuse épreuve. C’est à l’infaillible discernement de l’intérêt privé, c’est au libre acheteur de la place, qu’il appartient exclusivement, en cette occasion, de servir d’arbitre entre le Trésor, les rentiers et les contribuables c’est de lui seul que les trois parties intéressées de ce grand litige peuvent accepter une détermination qui fixe irrévocablement leurs droits respectifs. Il est impossible de confier à l’une d’elles le prononcé d’un pareil jugement, et d’accepter, soit de la prévision incertaine de la législature, soit même de la