Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/325

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opportune que le jour où le gouvernement a pu en démontrer la nécessite et les avantages par une souscription publique d’adjudicataires, tout prêts à consentir une condition égale ou même inférieure à celle que l’équité conseille d’offrir aux porteurs des anciens titres, étrangers pour la plupart aux spéculations fondées sur l’élévation et sur l’abaissement du capital.


projet d’une converston des rentes 5 0/0 préparé en 1838.


N’hésitons pas surtout à reconnaître que, dans cette lutte inégate entre le petit et le grand capitaliste, entre le spéculateur et le rentier, la parité de conditions, la rigueur d’une même justice paraîtraient le comble de l’injure l’intérêt du crédit aussi bien que celui d’une sage politique conseillent à l’administration de venir généreusement au secours du plus faible, de soutenir sa précieuse concurrence avec des offres plus avantageuses, et de répondre autant que possible à toutes ses convenances par la diversité des fonds et des garanties stipulées contre un remboursement ultérieur. On aurait ainsi préparé, presque toujours dans les mêmes mains, un meilleur classement des effets publics. La masse des 5 0/0 serait divisée en plusieurs portions distinctes, suivant la nature des nouvelles valeurs proposées, entre les propriétaires qui n’attendent qu’un revenu fixe, ceux qui espèrent une amélioration graduelle de leur capital, et ceux qui cherchent des différences sur le cours variable de leur rente.

Le gouvernement, fort de tous les appuis qu’il n’aurait empruntés qu’à la confiance publique et à l’autorité de la