Aller au contenu

Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

longtemps assurée, doit satisfaire les convenances de la plupart des rentiers, et ne laisser que très-peu de chances de participation aux capitaux des nouveaux prêteurs.

On aurait ainsi conservé très-probablement, soit au rétablissement de l’équilibre des budgets, soit aux plus fertiles emplois, aux travaux productifs des voies de communication, une réserve annuelle considérable sur les fonds d’amortissement appartenant aux effets publics parvenus au-dessus du pair ; l’utilité de ce changement de destination d’une grande partie des ressources affectées au rachat des rentes eût été d’autant mieux justifiée, après ce remboursement ou cet échange de titres, que le montant de ces valeurs, qui était encore de 166 millions, aurait été rapproché par la conversion du minimum de 120 millions[1], qu’il semblait alors convenable de maintenir sur le grand-livre de la France pour les besoins des capitalistes et pour le soutien du crédit de l’État.

La dotation de l’amortissement eût conservé d’ailleurs l’affectation spéciale que la loi lui avait donnée elle en eût accompli fidèlement la promesse en rachetant les rentes au-dessous du pair, et en anticipant en quelque sorte l’extinction de celles que des besoins extraordinaires auraient fait émettre, si elle n’avait pas d’avance escompté leur négociation.

Il eût été possible aussi de consacrer à la restitution des cautionnements en numéraire, et à leur remplacement

  1. Ce minimum de 120 millions ne serait plus désormais en proportion avec l’accroissement du revenu public et de la richesse nationale.