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AVERTISSEMENT.
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La discussion du projet de loi qui a été adopté le 30 juin 1840 pour la prorogation du privilége de la Banque de France, a été préparée dans les Chambres par deux rapports remarquables qui ont expliqué les vrais principes de la matière, et qui ont fait triompher les saines doctrines sur des théories dangereuses et publiquement professées par d’imprudents novateurs. Le Gouvernement a maintenu sur ses anciennes bases, et dans une voie très-utilement éprouvée, un grand établissement de crédit que la reconnaissance de ses nombreux services a protégé contre des dispositions mal conçues ou prématurées.

Nous avons cru devoir, a cette occasion, considérer dans leur ensemble les moyens de circulation de la fortune de la France, et montrer surtout le rôle important que joue la Banque nationale du Trésor public dans le mouvement général des fonds de tous les départements du royaume. Nous avons expliqué, par un discours prononcé à la séance de la Chambre des Pairs du 26 juin 1840, l’importante participation des espèces métalliques dans nos échanges intérieurs, ainsi que l’action continue et universelle des nombreux comptoirs locaux dont l’administration prête incessamment les secours à toutes les transactions du commerce et de l’industrie, par l’entremise des caisses financières, organisées pour le double intérêt de la ponctuelle exécution des services de t’Ëtat, et du maintien de l’équiiibre nécessaire à la circulation des valeurs. C’est en nous servant des matériaux de cette opinion parlementaire que nous avons formé le troisième livre de cet exposé général des finances, dans t’espérance de mieux fixer l’attention sur les combinaisons de