Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/80

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précises, une classification rigoureuse, pour les degrés de la hiérarchie administrative, qui ne permît pas à la faveur d’usurper la place acquise par les bons services, enfin une candidature laborieuse et bien justifiée par les conditions du savoir et de l’aptitude, pour l’admission et l’avancement dans chaque partie de la carrière des finances.

Nous avons insisté aussi sur l’urgente nécessité de régler d’une manière définitive le système général des pensions de cette classe nombreuse d’employés laborieux et faiblement rétribués, qui consacrent leur existence et des talents modestes à l’exécution des services publics, qui s’attachent en quelque sorte à l’État par des liens de famille qu’il ne doit jamais briser, et qui sont depuis longtemps accoutumés à compter sur sa protection, non pas seulement jusqu’au terme de leur carrière administrative, mais jusqu’à la fin d’une vie qui lui a été dévouée. Nous lui recommandions enfin dans l’intérêt général, si bien compris par l’Assemblée constituante, plus encore qu’en considération de ces serviteurs dont le zèle concourt si puissamment à l’abondance des produits, à l’ordre et à l’économie dans les dépenses, de conserver toujours envers eux le devoir providentiel d’assurer une épargne à leur vieillesse, de venir lui-même, à l’exemple de tous les gouvernements étrangers, au secours de leurs infirmités, et de répandre par ses mains les retraites qui sont dues à leur honorable insuffisance de fortune.

Nous voulions ensuite placer sous le même commandement et faire obéir à la voix d’un seul général cette armée de surveillance répandue sur les frontières, sur le littoral et dans l’intérieur de la France, pour découvrir et frapper du sceau de la loi chacune des valeurs qu’elle a