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Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/86

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rité, qui, nous le répétons, est encore tellement méconnue, que la plupart des réclamations sollicitent sans cesse et presque exclusivement des adoucissements et des préférences en faveur de ceux qui sont déjà les plus ménagés par nos tarifs.

Nous avons remarqué aussi que, par suite de l’entraînement aux idées populaires qui aveuglent trop souvent l’intérêt privé lui-même dans les questions dont l’étendue et la complication exigeraient un coup d’œil aussi élevé que pénétrant, les propriétaires fonciers unissent quelquefois leurs voix imprévoyantes à celles qui attaquent les impôts de consommation pour en faire retomber tout le poids sur les valeurs immobilières. Car il est évident que cette dernière conséquence est inévitable pour tous les esprits qui connaissent la difficulté de créer de nouveaux droits ou de faire descendre ceux qui existent au-dessous des besoins ordinaires qui engagent toujours le Trésor.


droits de consommation.



Cependant, examinons si cette modération qui se manifeste sur l’ensemble des impôts indirects serait démentie par la rigueur ou par l’imperfection des applications spéciales de nos lois de finances.


sels.


Nous commencerons cette vérification par les sels, qui ont été le sujet de fréquentes observations, en reprenant l’examen de leur ancien tarif dans les mêmes termes et avec les mêmes convictions que si la loi du 28 décembre 1848 n’avait pas encore sacrifié les deux tiers de ce revenu de l’État, l’équilibre annuel du budget et le véri-