Page:Audouard - Guerre aux hommes, 1866.pdf/138

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

122
GUERRE AUX HOMMES

cœur d’un ramier… Si les autres lépidoptères sont menteurs, inconstants, dois-je en supporter, moi innocent, la peine ? Ne sois pas cruelle, rose chérie, sans cela, je te le jure, tu me verras mourir de désespoir, là, près de toi ; ton ombre aimée couvrira mon pauvre corps privé de vie… Mourir près de toi, ah ! ce sera encore du bonheur ! »

La rose écoute, émue et charmée, ce doux et passionné langage. « Comme il m’aime ! se dit la pauvre ingénue. Tous les papillons, sans doute, ne sont pas légers et perfides ! est-ce sa faute, à lui, si les autres le sont ?… »