en repoussant le livre. Elle reprit en regardant de nouveau vers la porte vitrée :
— Maintenant que l’oncle est mort, nous pourrons prendre les livres qui sont dans sa chambre, il ne nous a jamais défendu de les lire.
— C’est vrai, dit Marie, mais je n’oserai pas entrer dans sa chambre, ce soir.
Elle baissa la voix en se rapprochant de sa sœur :
— Tantôt quand nous sommes revenues du cimetière, il m’a semblé qu’il rentrait dans la maison avec nous.
Angélique remonta l’abat-jour tout en haut du verre de lampe et dans le silence qui suivit, les deux sœurs entendirent un bruit qu’elles ne reconnurent pas.
— Qu’est-ce qui a fait ça ? demanda Angélique.
— Je ne sais pas, dit tout bas Marie, on dirait que quelqu’un est tombé ici sur le parquet.
Angélique montra la fenêtre :
— Il me semble plutôt que cela vient de ce côté, dit-elle.