Page:Audoux - La Fiancee.djvu/198

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ombres des autres soirs. Cependant Angélique s’efforçait de respirer un peu fort pour faire croire qu’elle dormait tranquillement et Marie n’osait faire le plus petit mouvement de peur de réveiller sa sœur.

Mais jusqu’au matin les yeux des deux sœurs guettèrent le fantôme tombé dans la maison et qui pouvait apparaître d’un moment à l’autre. Quand il fit grand jour, elles se levèrent en même temps.

En entrant dans la salle à manger, la première chose qu’elles virent, ce fut un gros paquet de linge qui était tombé de la chaise sur le parquet et que le double rideau de la fenêtre cachait à moitié.

Alors elles se regardèrent en riant et s’embrassèrent.