— Sais-tu seulement ce que tu veux, Charlet ?
Mais, au même instant, ils virent, dans les yeux du gamin, de grosses larmes prêtes à couler. Ils l’entraînèrent alors derrière les baraques, où le bruit de la fête était moins vif, et Vincent demanda :
— Voyons, Charlet, qu’est-ce qu’il y a ?
Charlet se mit à pleurer tout haut, comme un tout petit garçon et il dit à travers ses larmes :
— Aujourd’hui, tout le monde va au cimetière avec des fleurs et des couronnes. Je voudrais y aller aussi pour mettre un bouquet sur la tombe de papa, mais maman n’a pas d’argent…
Aline mit son mouchoir en boule pour essuyer ses yeux presque aussi mouillés que ceux de Charlet, puis elle se moucha bruyamment deux fois de suite, tandis que Vincent, tout confus, disait en serrant la main de l’enfant :
— Et nous qui ne pensions qu’à le faire rire !
Ils tournèrent le dos à la fête, et un peu