et leur mère, placés dans un panier qu’elle portait au bras, elle descendit le chemin pierreux qui menait chez la mère Marienne en tirant après elle sa chèvre noire qui refusait d’avancer et faisait mille cabrioles pour tâcher d’échapper à la corde qui lui enserrait le cou.
La mère Marienne fit entendre des cris et des menaces contre ceux qui séparaient les enfants de leurs parents. Et, sans un mot de consolation à la fillette, sans même prendre garde à ses larmes, elle mit les poussins en sûreté et attacha la chèvre noire à un piquet.
Et tout aussitôt Valserine gagna la route pour prendre le courrier de Saint-Claude ainsi qu’elle l’avait promis au gendarme de Septmoncel.
II
La voiture était pleine de monde et le conducteur voulut faire monter Valserine au-