Page:Audoux - Marie-Claire.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
85
MARIE-CLAIRE

ment. Puis elle s’adossa contre le mur, laissa tomber ses bras comme si elle était accablée, et, d’une voix qui semblait venir de loin, elle dit :

— Elle se venge, ah oui, elle se venge !

Elle revint vers moi, me prit affectueusement les mains et demanda :

— Tu ne lui as donc pas dit que tu ne voulais pas ? Tu ne l’as donc pas suppliée de te laisser aller chez Mlle  Maximilienne ?

Je secouai la tête pour dire non ; et je répétai tout à la file et avec les mêmes mots tout ce que m’avait dit la supérieure.

Elle m’écouta sans m’interrompre. Puis elle me recommanda le silence auprès de mes compagnes. Elle pensait que cela s’arrangerait aussitôt que M. le curé serait de retour.