Page:Audoux - Marie-Claire.djvu/196

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Dès la première semaine, Mme Alphonse avait fait transformer la chambre d’Eugène en lingerie, et elle m’avait aussitôt installée devant une grande table sur laquelle étaient plusieurs pièces de toile, que je devais transformer en linge de toutes sortes.

Elle venait s’asseoir près de moi, pour faire de la dentelle ; elle restait des journées entières sans me dire un mot.

Quelquefois elle me parlait des armoires pleines de linge de sa mère.

Sa voix était sans timbre, et sa bouche remuait à peine pour parler.

M. Tirande paraissait beaucoup aimer sa bru. Chaque fois qu’il venait, il s’informait de ce qu’elle pouvait désirer.

Elle n’aimait que le linge. Alors il partait