Page:Audoux - Marie-Claire.djvu/199

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Maintenant, M. Alphonse ne voulait plus l’occuper ; il parlait de le renvoyer de la maison de la colline. Jean le Rouge en était si affecté, qu’il ne pensait plus qu’à cela.

Aussitôt après la messe, je revenais par le même chemin. Les enfants de Jean m’entouraient pour avoir le pain bénit que je leur rapportais. Ils étaient six, et l’aîné n’avait pas encore douze ans. Mon pain bénit n’était guère plus gros qu’une bouchée ; aussi, je le remettais à la femme de Jean qui le distribuait en parts égales.

Pendant ce temps, Jean le Rouge apportait pour moi un escabeau devant le feu, et il s’asseyait lui-même sur une rondelle de bois, qu’il roulait du pied, jusqu’à la cheminée. Sa femme ramenait les brindilles dans le feu