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MARIE-CLAIRE

jamber les marches, elle en riait elle-même, elle disait qu’elle montait comme les poules.

Comme sœur Marie-Aimée était toujours en avant, je tâchais de me trouver dans les dernières ; il arrivait parfois qu’elle se retournait brusquement ; alors Ismérie glissait le long de moi avec une rapidité et une adresse étonnantes.

Je restais toujours un peu gênée sous le regard de sœur Marie-Aimée, et Ismérie ne manquait jamais de me dire :

— Tu vois comme tu es bête : tu t’es encore fait prendre.

Elle n’avait jamais pu grimper sur Marie Renaud, qui la repoussait toujours, en disant qu’elle usait et salissait nos robes.