Aller au contenu

Page:Audoux - Marie-Claire.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



Un matin, la supérieure me fit demander.

En entrant chez elle, je vis qu’elle était assise dans un grand fauteuil rouge. Des histoires de revenants que j’avais entendu raconter sur elle me revinrent à la mémoire ; et à la voir, toute noire au milieu de tout ce rouge, je la comparai à un monstrueux pavot qui aurait poussé dans un souterrain.

Elle abaissa et releva plusieurs fois les paupières. Elle avait un sourire qui ressemblait à une insulte. Je sentis que je rougissais très fort et malgré cela je ne détournai pas les yeux.

Elle eut un petit ricanement, et dit :

— Vous savez pourquoi je vous ai fait appeler ?

Je répondis que je pensais que c’était pour me parler de Mlle Maximilienne.