père au bas du chemin qui grimpait à leur maison.
Maintenant la voiture descendait rapidement la route très en pente qui va de Lajoux à Mijoux. Au détour d’un lacet, Valserine s’agita brusquement. Elle repoussa la tête de l’enfant qu’elle soutenait, et se mit à crier d’une voix forte :
“ Arrêtez ! On est arrivé ! ”
Elle disait cela à Grosgoigin et à Mme Rémy tout à la fois. En même temps, elle regardait de tous côtés avec une vivacité extraordinaire ; puis elle se mit à secouer la poignée de la petite portière qui se trouvait près d’elle, à l’arrière de la voiture.
Elle la secouait si fortement, sans parvenir à l’ouvrir, que Mme Rémy la retint par sa robe, en lui disant :
“ Attends ! attends que la voiture soit arrêtée. ”
La fillette se redressa pour donner un vigoureux coup de pied dans la portière, qui s’ouvrit violemment en faisant grincer ses gonds ; et pendant