large, et la lampe, qui se trouvait sur le coin du buffet, éclairait un de ses poings, qu’elle tendait devant elle, comme si elle s’apprêtait à frapper quelqu’un. Elle laissa retomber son bras, en reconnaissant Valserine, et elle lui dit d’un ton plein de colère :
“ Les gendarmes sont passés par ici ; ils te cherchent. ”
Valserine ne sut pas démêler si c’était contre les gendarmes, ou contre elle, que la mère Marienne était fâchée.
Cependant, elle prit du courage, et répondit :
“ J’attends mon père. ”
La mère Marienne regarda la fillette, comme si elle ne comprenait pas.
“ Oui, ” répondit Valserine, “ il a fini sa prison, et il ne peut tarder à rentrer. ”
Et pendant que la vieille femme la regardait toujours d’un air étonné, la fillette s’empressa d’ajouter :
“ Je venais vous demander si votre fils l’avait vu. ”